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Extrait inédit New moon du point de vue d'Edward

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Extrait inédit New moon du point de vue d'Edward Empty Extrait inédit New moon du point de vue d'Edward

Message  *Lulla* Ven 12 Juin - 14:26

C'est un cöurt extrait du röman New Möön écrit par Stephenie Meyer du pöint de vue d'Edward. Il s'agit du möment öù Rösalie prévient Edward de la mört de Bella :

Le téléphone vibra à nouveau dans ma poche. C’était la vingt-cinquième fois en vingt-quatre heures. Je pensai à ouvrir le téléphone, au moins pour regarder qui était en train d’essayer de me contacter. Peut-être était-ce important. Carlisle avait peut-être besoin de moi.

J’y pensai, mais ne bougeais pas.

Je n’étais pas vraiment sûr de l’endroit où j’étais. Un grenier sombre et petit, remplit de rats et d’araignées. Les araignées m’ignoraient et les rats me donnaient une couchette large. L’air était imprégné d’odeur d’huile de cuisine, de viande avarié, de transpiration et d’un niveau de pollution élevé actuellement visible dans l’air humide, comme un film noir recouvrant tout. Au-dessous de moi, quatre étages d’appartements de ghetto. Je ne prenais même pas la peine de séparer les pensées des voix, qui créaient un bruit espagnol que je n’écoutais pas. Je laissais juste les bruits me traverser. Sans signification. Tout cela n’avait pas de signification. Mon existence n’avait pas de signification.

Le monde n’avait pas de signification.

Mon front contre mes genoux, je me demandais combien de temps encore je serais capable de rester ainsi. Peut-être était-ce sans espoir. Ma tentative était peut-être vouée à l’échec. De toute façon, je devrais cesser de me torturer et juste revenir…

L’idée était forte, tellement curative - comme si ces mots contenaient un puisant anesthésiant, effaçant la montagne de douleur que je tentais de cacher – ces mots m’étourdirent.

J’aurais pu partir maintenant, j’aurais pu y retourner.

Le visage de Bella, toujours dans mes yeux, me souriait.

C’était un sourire de bienvenue, de pardon, mais il n’avait pas l’affectation que mon subconscient avait probablement prévu de lui donner.

Bien sur, je ne pourrais pas y retourner. Après tout, quelle était ma douleur, en comparaison de son bonheur. Elle devrait avoir le droit de sourire, à l’abri de la crainte et du danger. Libérée du désir ardent d’un futur sans âme. Elle méritait mieux que ça. Elle méritait mieux que moi. Quand elle aura quittée ce monde, elle ira dans un endroit où j’étais banni à tout jamais, peu importe la façon dont je me conduisais.

L’idée de cette séparation finale était tellement plus intense que la douleur déjà présente. Mon corps le ressentait aussi. Quand Bella arriva dans le monde auquel elle appartenait, auquel je n’appartiendrai jamais, je n’allai pas m’attarder là dessus. Il fallait que je la laisse tranquille pour qu’elle puisse m’oublier définitivement.

C’était mon désir, mais il n’y avait aucune garantie. Dormir, rêver peut-être. Oui, là est l’embarra, citais-je de mes propres mo. Sentirais-je toujours la torture de sa perte ?

Je frissonnais encore.

Peu importe, j’ai fait une promesse. Je lui avais fait la promesse de ne plus jamais hanter vie, de ne plus le mettre en danger. Je ne retournerais pas sur ma décision. Mais ne pouvais-je rien faire pour elle? Rien du tout ?

L’idée de revenir dans la petite ville nuageuse qui serait à jamais ma seule maison sur cette planète me traversa encore l’esprit.

Juste pour vérifier. Juste pour voir qu’elle était saine, sauve et heureuse. Ne pas m’en mêler. Elle ne saurait jamais que je suis venu…

Non. Jamais, non.

Le téléphone vibra à nouveau.

« Zut, zut et zut, » grognai-je.



Je pouvais exploiter cette distraction, je suppose. J’ouvris le téléphone, et, pour la première fois depuis six mois, je ressenti un choc en voyant le numéro.

Pourquoi Rosalie m’appellerait? Elle était probablement la seule personne à apprécier mon absence.

Il devait s’être passé quelque chose de vraiment grave pour qu’elle ait besoin de m’en parler. Soudain inquiet pour ma famille, je décrochai.

« Quoi ? » demandai-je, tendu.

« Ça alors ! Edward qui répond au téléphone. Je suis très honorée. »

Dès que j’entendis son ton, je su que ma famille allait bien. Elle devait juste s’ennuyer. Il était difficile de deviner ses motivations sans être guidé par ses pensées. Rosalie n’avait jamais vraiment eu de sens pour moi. Ses impulsions étaient généralement fondées sur la plus compliquée des logiques.

Je raccrochai le téléphone.

« Laissez-moi tranquille, » chuchotai-je tout seul.

Bien sur, le téléphone vibra à nouveau.

Continuera-t-elle à appeler jusqu’à ce qu’elle ait réussi à me dire le message qu’elle avait projeté de transmettre pour me gêner ? Probablement. Cela prendrait des mois pour qu’elle commence enfin à se fatiguer de ce jeu. Je m’amusai à l’idée de la laisser essayer pendant six autres mois, souffla et répondis à nouveau.

« Viens-en au fait.»

Les mots de Rosalie arrivèrent comme une rafale. « J’ai pensé que tu aurais voulu savoir qu’Alice était à Forks. »

J’ouvrais mes yeux et regardais fixement les poutres en bois pourri à un mètre de mon visage.

« Quoi ? » Ma voix était plate, sans émotion.

« Tu sais comment est Alice – elle pense qu’elle sait tout. Comme toi. » Rosalie riait sans humour. Sa voix contenait une pointe de nervosité, comme si elle n’était pas sûre de se qu’elle faisait.

Mais ma rage me rendait incapable de m’inquiéter pour le problème de Rosalie.

Alice m’avait juré qu’elle suivrait mon exemple et resterait loin de Bella, elle n’as pas dut être d’accord avec ma décision. Elle avait promise qu’elle laisserait Bella tranquille…aussi longtemps que je le ferai. Apparemment, elle avait du penser que je ne résisterais pas à la douleur de notre séparation. Peut-être avait-elle raison à ce sujet…

Mais j’avais résisté. Pour l’instant. Que faisait-elle donc à Forks ? J’aurai voulu étrangler son cou frêle. Cependant, Jasper ne m’aurait jamais laissé m’approcher d’elle, une fois qu’il aurait ressentit la fureur qui m’inondait…

« Tu es toujours là, Edward ? »

Je ne répondis pas. Je pinçais l’arrête de mon nez avec le bout de mes doigts, me demandant s’il était possible pour un vampire d’avoir une migraine.

D’un côté, si Alice était déjà revenue…

Non. Non. Non. Non.

J’avais fait une promesse. Bella méritait une vie. J’avais fait une promesse. Bella méritait une vie.

Je répétai ces mots comme une incantation, essayant de chasser de ma tête la séduisante image de la fenêtre foncée de Bella. La porte de mon unique sanctuaire.

Aucun doute, je serai obligé de ramper à ses pieds si j’y retournais. Peu importe. Je pourrais facilement passer la prochaine décennie à genoux si j’étais avec elle.

Non, non, non.

« Edward ? Tu n’as vraiment pas envie de savoir pourquoi Alice est là-bas ? »

« Pas particulièrement. »

La voix de Rosalie était maintenant suppliante, sans doute voulait-elle absolument une réponse, une permission de continuer. « Naturellement, elle n’est pas vraiment en train de violer les règles. Je veux dire, tu nous avais seulement demandé de rester loin de Bella, n’est-ce pas ? Le reste de Forks n’importe pas. »

Je clignai lentement des yeux. Bella était partie ? Mes pensées tournèrent autour de cette idée inattendue. Elle n’était pas encore diplômée, elle avait donc dû retourner chez sa mère. C’était une bonne chose. Elle devrait vivre dans un endroit ensoleillé. Il était important qu’elle laisse l’ombre derrière elle.

J’essayai d’avaler la nouvelle mais ne réussi pas.

Rosalie eu un rire nerveux. « Tu n’as donc pas besoin d’être fâché contre Alice. »

« Alors pourquoi m’as-tu appelé, Rosalie, si ce n’est pas pour faire en sorte qu’Alice ait des ennuis ? Pourquoi me tracasses-tu ? »

« Attends ! » dit-elle, sentant – et elle avait raison – que j’allais raccrocher encore une fois. « Ce n’est pas pour ça que j’appelle. »

« Alors, pourquoi ? Dis-moi rapidement, et laisse-moi tranquille. »

« Et bien… » hésita-t-elle.

« Crache le morceau, Rosalie. Tu as dix secondes. »

« Je pense que tu devrais revenir à la maison, » dit Rosalie, précipitamment. « Je suis fatiguée d’entendre Esmé se lamenter du fait que Carlisle ne sourit plus. Tu devrais t’en vouloir pour ce que tu leur as fait. Tu manques à Emmett tout le temps et cela me tape sur mes nerfs. Tu as une famille. Grandis et penses à autre chose que ta petite personne. »

« Conseil intéressant, Rosalie. Laissez-moi te raconter une petite histoire au sujet d’un pot et d’une bouilloire… »

« Je pense à eux, alors que toi, non. Te rends-tu compte de la façon dont tu as blessé Esmée ou les autres ? Elle t’aime plus que n’importe lequel d’entre nous, et tu le sais. Rentre à la maison. »

Je ne répondis pas.

« Je pensais que maintenant que cette histoire avec Forks était finie, tu reprendrais le dessus. »

« Forks n’a jamais été le problème, Rosalie, » dis-je, essayant de rester patient. Ce qu’elle avait dit au sujet d’Esmé et de Carlisle avait touché une corde sensible.

« Ce n’est pas parce que Bella, – il était difficile de dire son nom à haute voix –, à déménagé en Floride, que ça signifie que je vais… écoute, Rosalie ; je suis vraiment désolé, mais fait moi confiance, personne ne serait plus heureux si j’étais là. »

« Heu… »

Encore cette hésitation.

« Qu’est ce que tu ne m’a pas dit, Rosalie ? Esmé va bien ? Carlisle … »

« Ils vont très bien. C’est juste… et bien, je n’ai pas dit que Bella était partie.

Je ne parlai pas. Je reconstituai notre conversation dans ma tête. Oui, Rosalie a dit que Bella était partie. Elle avait dit : … tu nous avais seulement demandé de resté loin de Bella, n’est-ce pas ? Le reste de Forks n’importe pas. Et ensuite : Je pensais que maintenant que cette histoire avec Forks était finie … Donc Bella n’était pas à Forks. Mais que voulait-elle dire alors si Bella n’était pas partie ?

Alors Rosalie accéléra encore son débit de parole, presque de colère cette fois.

« Ils ne voulaient pas te le dire, mais je pense que c’était stupide. Plus vite tu oublieras, plus vite les choses redeviendront normales. Pourquoi te laisser broyer du noir dans ton coin alors que cela ne sert à rien? Tu peux rentrer à la maison maintenant. Nous pouvons être une famille à nouveau. C’est fini. »

Mon cerveau semblait ne plus fonctionner. Je n’arrivais pas à donner un sens à ses paroles. C’était comme si elle me disait quelque chose de très évident, mais je n’avais aucune idée de ce que c’était. Mon esprit jouait avec l’information, reconstituant les phrases. Dénuées de sens.

« Edward ? »

« Je ne comprends pas ce que tu es en train de me dire, Rosalie. »

Il y eu une longue pause, de quelques battements de cœur.

« Elle est morte, Edward. »

Une pause encore plus longue.

« Je suis…désolée. Je pensais que tu avais le droit de le savoir, cependant. Bella… s’est jetée d’une falaise il y a deux jours. Alice l’a vue, mais il était trop tard pour faire quoi que ce soit. Je pense qu’elle y serait retournée pour l’aider, si elle en avait eu le temps. Elle est partie là-bas pour faire ce qu’elle pouvait pour Charlie. Tu savais comment elle prenait soin de lui – »

Le téléphone était éteint. Cela me prit quelques secondes pour réaliser que je l’avait fermé.

Je m’assis dans l’obscurité poussiéreuse de la longue pièce froide. C’était comme si le temps s’était arrêté. Comme si l’univers s’était arrêté.

Lentement, me déplaçant comme un vieil homme, je récupérai mon téléphone et composa le numéro que je m’étais promis de ne plus jamais composer.

S’il était elle, je raccrocherais. Si c’était Charlie, j’obtiendrais l’information nécessaire grâce à un subterfuge. Je me prouverais que la mauvaise plaisanterie de Rosalie était un mensonge, puis je retournerai à mon néant.

« Maison Swan ? » répondit une voix que je n’avais jamais entendue auparavant. La voix enrouée d’un homme, profonde, mais encore jeune.

Je ne fis pas de pause pour penser à ce que cela impliquait.

« Ici le Dr. Carlisle Cullen, » indiquai-je, imitant parfaitement la voix de mon père. « Puis-je parler à Charlie ?»

« Il est absent, » répondit la voix, et je fus étonné par la colère qui en émanait. Les mots étaient presque menaçants. Mais je m’en fichai.

« Et, où est il alors ? » demandai-je, impatiemment.

Il y eu une courte pause, comme si l’étranger ne voulait pas me donner l’information.

« Il est à l’enterrement, » répondit finalement le garçon.

Je refermai le téléphone.
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Message  alice-au-pays-des-cullens Mer 24 Juin - 15:48

Merci pour cet extrait que je ne connaissais pas. "Je m’assis dans l’obscurité poussiéreuse de la longue pièce froide. C’était comme si le temps s’était arrêté. Comme si l’univers s’était arrêté." Qu'est ce que c'est beau...
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